Après avoir détecté 2 cas d’influenza aviaire hautement pathogène H5N8 au Pays-Bas à la frontière française, le Ministre Julien Denormandie appelle « à la vigilance les acteurs du monde de la chasse et de l’ensemble des détenteurs de volailles ».
Ces dernières semaines, une souche de virus Influenza Aviaire Hautement Pathogène (IAHP) H5N8 a causé de la mortalité en Russie, au Kazakhstan et en Israël. Début octobre, nous avions augmenté la surveillance par le biais du réseau Sagir. Aujourd’hui, les Pays-Bas ont notifié des cas sur des cygnes et des canards siffleurs à 200 km de la frontière française. Aussi, le Ministère de l’Agriculture, avec l’accord de l’ensemble des représentants des éleveurs de volailles, a décidé d’élever le niveau de risque d’introduction en France par les oiseaux migrateurs en le faisant passer de négligeable à modéré et pris un arrêté en ce sens, exécutoire dès demain. A ce jour, la France est indemne d’influenza aviaire. La consommation de viande, foie gras et œufs ne présente aucun risque pour l’homme. L’influenza aviaire hautement pathogène est une maladie animale infectieuse, virale, très contagieuse qui affecte les oiseaux. Le virus influenza aviaire hautement pathogène H5N8 a été détecté le 20 octobre sur deux cygnes tuberculés aux Pays-Bas. Ces cas alertent sur le risque d’introduction en France à partir de la circulation du virus dans les couloirs de migration actuellement empruntés par les oiseaux sauvages.
Le Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation Julien Denormandie a donc pris dès à présent des mesures de prévention pour éviter l’introduction du virus en France : le niveau de risque d’introduction du virus influenza aviaire par l’avifaune est augmenté de « négligeable » à « modéré » en France métropolitaine. Cette décision a été prise après information des professionnels des filières avicoles et de la Fédération Nationale des Chasseurs.
Un arrêté ministériel est paru en ce sens aujourd’hui, il sera applicable dès lundi. Cela va impacter l’utilisation et le transport d’appelants pour la chasse au gibier d’eau dans les zones humides ainsi que les lâchers de gibier. Pour en comprendre les conséquences, il faut se référer à un arrêté de 2016. Celui-ci défini un certain nombre de « zones à risque particulier » (ZRP) qui sont en fait les zones humides. Vous avez, pour chaque département, la liste des communes concernées .Il faut vous y référer. Dans ces ZRP, pour l’instant et en attendant d’éventuelles dérogations :
- le transport et l’utilisation des appelants pour la chasse au gibier d’eau sont interdits (article 8 de l’arrêté de 2016) ;
- pour le transport et le lâcher de gibiers à plumes. « Lorsque le niveau de risque est « modéré » dans une ou des zones à risque particulier correspondant soit au lieu d’origine du gibier soit au lieu du lâcher, le transport et le lâcher du gibier à plumes sont interdits dans ces zones. Toutefois le transit par les grands axes routiers et sans rupture de charge est autorisé lorsque des mesures de biosécurité sont mises en œuvre » (article 10).
Des dérogations seront envisagées avec les acteurs dans le respect des textes applicables.